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Photo du rédacteurJC Duval

Louis-Ferdinand Céline

La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit.

Céline 1894 - 1961

 

Si vous décidez de courir le "Paris-Versailles", vous grimperez la fameuse côte des gardes de Meudon. Regardez bien, au n° 25 vous passerez devant la maison où Céline a fini sa vie.

 
  • Génial mais détestable...

Même si le personnage était pitoyable et discordant, son écriture et son style sont par contre respectables.

On ne peut pas lui enlever çà, Céline écrit dans un style flamboyant et radicalement nouveau. Ses deux grands ouvrages "Voyage au bout de la nuit" et" Mort à crédit" le prouvent.

Ses pamphlets véhiculent quant à eux un contenu haineux et antisémite que l'on peut certainement voir comme des exutoires revanchards à sa condition humaine et à une enfance baignée par la vague anti-dreyfusarde du début du siècle.

 
  • Voyage au bout de la nuit

Voyage au bout de la nuit est un voyage au cœur de l’humanité dans toute son absurdité et son horreur, quand elle se met en guerre ou quand la haine de l’autre prend le dessus. Un voyage où planent mort et folie, prêtes à surgir et vous assaillir à tout instant. Ce livre constitue bien plus qu'une simple critique de la guerre.

Céline n'épargne personne dans sa vision désespérée du monde.


Extrait : "De loin, le remorqueur a sifflé ; son appel a passé le pont, encore une arche, une autre, l’écluse, un autre pont, loin, plus loin...

Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve toutes, et la ville entière, et le ciel et la campagne, et nous, tout qu’il emmenait, la Seine aussi, tout, qu’on n’en parle plus."

 
  • Mort à crédit

Personnellement, j'ai préféré "Mort à crédit" qui est un parcours initiatique, tout en violence et en émotion, où les souvenirs s'accompagnent des misères et des révoltes de son enfance.

C'est une formidable évocation d'un Paris riche en cocasseries irrésistibles, dans un style propre à Céline. Le texte est bourré d'exclamations cassant la syntaxe traditionnelle et transposant le parler populaire dans le langage écrit.


Extrait : Notre bois, il flambait plus du tout... Il enfumait toute la crèche... Il éclatait, sautait en l’air... Il s’éteignait au fur et à mesure... Je lui dis à la vieille... « Je vais en chercher de l’autre qui brûle ! » J’allais piquer vers le hangar... si je trouvais pas un fagot sec... j’arracherais un peu de la cloison... celle de l’intérieur... J’oblique un peu dans la cour... Je me détourne en passant devant le puits, je regarde du côté de la plaine... J’aperçois quelque chose qui bouge... On aurait dit un bonhomme... « C’est pas possible que c’est le gendarme ?... Il rentrerait pas si tôt ?... que je me fais la réflexion... C’est encore un traînard quelconque... Un mec qui fait du razzia... Eh bien je me dis... Il a le bonjour !... »

« Hé là ! Hé là ! que je lui crie... Qu’est-ce que vous cherchez bonhomme ?... » Il répond rien... Il se sauve... Du coup, je me détourne, je vais même pas jusqu’au hangar... Je me goure tout de suite d’un drôle d’afur... Je me dis : « Merde ! Merde ! Replie Toto... » J’arrache vite un bout de barrière... « Ça suffira »... que je me dis... Je me précipite... Je rentre... et je lui demande à la vioque «  Vous avez pas vu personne ?...

— Mais non !... Mais non !... » qu’elle me fait... 

 

Interview de Gen Paul. Ils finiront par se fâcher.

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