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Photo du rédacteurJC Duval

Perception de l'état d'un système

"La physique de la réalité n’est pas seulement dépendante de la nature et indépendante de l’être humain. Cette réalité est une fonction de notre esprit."

A. Einstein

 

Un état définit la manière particulière dont un système se manifeste dans la réalité physique. Lors d’une mesure, un système a des grandeurs physiques qui prennent des valeurs particulières et permettent ainsi de l’appréhender.


Nous avons déjà vu qu'un système quantique peut être dans un état sans valeur bien définie, ou dit autrement qu'un système peut être dans une superposition d'états, sachant que chacun de ces états a une valeur bien définie, sous-entendu pour une des grandeurs physiques du système.


Mais que veut dire valeur d'un état ?


A tout instant, un système quel qu'il soit est dans un état et un seul, et nous l'avons déjà abordé dans les billets relatifs à la quantique. Que sa valeur soit bien définie ou qu'elle ne le soit pas, l'état est ce qu'il est.


En physique dite classique, l'état d'un système détermine de manière absolue le résultat de sa mesure. En cela, la valeur retournée reflète l’état du système.

La relation entre valeur et état est biunivoque, et la mesure caractérise à coup sûr l'état du système. Cet état est directement perceptible.

Mais la valeur qui le caractérise dépend avant tout de notre perception et de la manière dont nous le comprenons. Perceptible veut bien dire 'qui peut être vu et compris par les sens'.


En fait lors d'une mesure, la perception de l'état d'un système se manifeste - d'un point de vue quantique cette fois-ci - au travers de la valeur de l'un des états, s'il en est, qui composent ce système. Mais à coup sûr cette valeur bien définie puisque perceptible, ne révèle pas l'état intrinsèque d'un système qui à la base n'a pas de valeur bien définie. Elle n'est que le reflet d'une perception de la réalité.


Dans le billet consacré à la perception des couleurs, nous avions vu qu'elle est avant tout un phénomène biologique. Si la lumière est bien un phénomène physique qui se révèle par l’émission d’ondes électromagnétiques, l’oeil ne la perçoit qu'au travers de capteurs qui la transforme en couleurs, tout du moins dans la gamme des longueurs d'ondes dites visibles.

D'ailleurs si la couleur jaune correspond à une onde ayant une longueur de 600 nanomètres, elle équivaut tout autant à 2 ondes ayant des longueurs de 550 et 650 nanomètres. Le jaune est aussi un mélange de vert et rouge.

Au final la superposition de deux ondes correspond à la même perception que celle donnée par une onde unique.



Alors, pourquoi la superposition de 2 états ne pourrait-elle pas correspondre à la même perception que celle donnée par un état unique ?


La physique quantique ne l'interdit pas. Sauf à saisir le caractère probabiliste et la persistance liés à la valeur retournée, la réalité considérée comme un artefact issu de notre for intérieur pourrait être un début d'explication à l'interprétation de la mesure en MQ.


Je vous laisse cogiter ...



"L’étude du monde objectif nous mène à la conclusion scientifique que le contenu de la conscience est l’ultime réalité" Alfred Wigner

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